Daniel et Chon

Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront (René Char)

ballon-balai, oreilles de crisse et fèves au lard

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Serge et Mireille nous ont hébergés chez eux à Montréal pendant trois jours. Trois jours à « jaser » et à partager le plaisir d’être ensemble. Ils ont profité de notre camping car en Espagne et Portugal et maintenant ce sera notre tour de prendre leur van, ou plutôt leur « VR » ou leur « motorisé ».

Près de notre chambre une série d’étagères a attiré notre attention.

Mais que sont donc ces trophées représentant un joueur tenant une espèce de balai ? Serge, le champion maintes fois récompensé dans la discipline, nous a donné les clés de l’énigme. Ce sont des récompenses de compétitions de ballon-balai !

Tout a apparemment commencé dans des soirées d’après-bière à la taverne. Prenez un balai brosse, coupez lui les brins de paille libre, trempez le reste dans l’eau pour qu’il durcisse au gel et vous avez une sorte de pelle à tarte emmanchée d’un long cou. Trouvez une patinoire et des chaussures qui ne glissent pas et vous voilà partis pour une partie de ballon-balai.

Aujourd’hui c’est un vrai sport avec un matériel plus professionnel. La pelle à tarte est en plastique et les chaussures ont des ventouses sous la semelle pour éviter au maximum les chutes.

Bizarrement, vous avez deux sortes de ballons : les rouges pour jouer à l’intérieur et les bleus pour jouer dehors. pourquoi ? mystère.

Serge nous a confié un secret ; pour éviter que les raclures de glace bouchent les ventouses, certains font tremper les semelles de leurs chaussures dans du vinaigre. C’est interdit mais parait-il efficace. Notre champion nous a avoué qu’il avait essayé une seule fois seulement car son équipement et son sac de sport ont senti le vinaigre pendant quinze jours !

Il semblerait que ce sport, une sorte de hockey du pauvre – soit en perte de vitesse. Cela n’a pas empêché Daniel de revêtir l’équipement. Bon OK, la chasuble est un peu grande et il manquait la patinoire mais ce qui compte c’est que le pantalon soit rembourré, pour éviter de se faire mal aux foufounes* en cas de chute.

Après un tel effort, un bon repas s’imposait. Mireille nous a concocté le menu typique des cabanes à sucre. Chaque printemps, les Québécois rejoignent les érablières autour du repas spécial « cabane  à sucre ». C’est le signe que l’hiver s’en va et que les beaux jours sont pour bientôt.

Un repas léger mais roboratif :

– des fèves au lard

-des oeufs brouillés cuits dans du sirop d’érable (si, si !)

-une tourte à la viande (un peu sucrée quand même)

-des « oreilles de crisse » : des lamelles de lard fumées et frites.

On peut à volonté faire couler un peu de sirop d’érable sur le tout, pour que ça glisse mieux. Faut ce qu’il faut ! En dessert, une tarte au sucre avec deux boules de glace vanille-sirop d’érable fait descendre le tout.

*Pour les mauvais esprits, sachez que les foufounes au Québec signifient les fesses.

PS : J’ai failli oublier la bière du jour :

Désirée, une ISA blonde (si, si, ça existe), « à la fois douce et avec une pointe d’amertume », de la micro-brasserie Archibald.

 

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