Daniel et Chon

Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront (René Char)


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Tara et Drina

Après quatre jours de bivouacs au Kosovo, nous avons passé huit jours de camping entre Monténégro et Bosnie. Tout d’abord au camping Eco Oaza à Dobrinovina (N43.0178 E 19.40936, 13€) chez une famille adorable, au dessus de la Tara, puis au camping Ivan Do à Zabljak (N 43.918137 E19.586418, 10 €)  au pied des sommets du Durmitor et enfin au camping Drina (N43.52948 E18.78254, 16,50 €) à Foca en Bosnie.

After four days of wild camping in Kosovo, we spent eight days in campsites between Montenegro and Bosnia. First at camping Eco Oaza to Dobrinovina ( N43.0178 E 19.40936 , € 13) with a lovely family, above the river Tara, then at Autocamp Ivan Do in Zabljak (N 43.918137 E19.586418 , € 10) at the foot of the Durmitor peaks, and finally at Autocamp Drina ( N43.52948 E18.78254 , € 16.50 ) in Foca in Bosnia.

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La rivière Tara coule au fond du plus profond canyon d’Europe, dans les montagnes  du  Monténégro. C’est le paradis du rafting, mais très dangereux en cette saison avec la fonte des neiges. Pour nous cela  a été plutôt balades et lectures au soleil. Lectures qui, ceci dit en passant, nous ont permis d’avoir une vision un peu moins  idyllique du Kosovo, et notamment de Hashim Thaçi, leader de l’UCK, criminel de guerre, premier ministre de 2008 à 2014  et président du pays depuis avril 2016.

The river Tara flows at the bottom of the deepest canyon in Europe, in the mountains of Montenegro. It’s paradise for rafting, but very dangerous in this season. For us it was rather hikes and reading in the sun. By the way, trrough new reeadings, we were able to get a  little less idyllic vision Kosovo, and particularly of Hashim Thaci , leader of the KLA war criminal, Prime Minister from 2008 to 2014 and President of the country since April 2016

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Le parc national du Durmitor occupe le coin nord ouest du pays, à la frontière de la Bosnie et de la Serbie. On y monte en suivant le canyon de la Tara. Se réveiller avec ses sommets devant le pare brise est un bonheur, avant un tour du lac noir, ainsi appelé à cause du reflet des sapins dans ses eaux.

Durmitor National Park occupies the northwest corner of the country, on the border of Bosnia and Serbia . We got here by following the canyon.. Waking up with its peaks before the windshield is a joy, before going for a hike around the Black Lake , so called because of the reflection of the pines in its waters.

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Pour rejoindre la Bosnie, on est passé par une petite route de montagne à travers des paysages d’alpages désertiques à perte de vue, avant d’entamer une descente vertigineuse à travers des dizaines de tunnels vers un lac de barrage qui canalise la Tara avant qu’elle ne se jette dans la Drina en Bosnie. Un bon moment d’adrénaline (pour Daniel) et d’euphorie (pour Chon), et sous la pluie ! Un parcours fantastique; que nous recommandons fortement !

To join Bosnia, we went through a small mountain road through landscapes of desert pastures, before beginning a steep descent through dozens of tunnels into a reservoir filled  by the Tara before flowing into the Drina in Bosnia. A good moment of adrenaline (for Daniel) and euphoria (for Chon ), under the rain ! A fantastic route which we highly recommend !

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Après la frontière bosnienne, La Drina prend le relais de la Tara. C’est une rivière énorme, puissante, en cette saison, vert émeraude, en route vers Visegrad, et le fameux pont du roman d’Ivo Andric. Hier soir nous l’avons découverte dans la brume, au camping Drina, avant quatre excellentes truites au feu de bois, préparées par le patron du camping -randonneur lui-même et excellent photographe- accompagnées d’un petit vin blanc local, avant le slivovich maison.

After the Bosnian border, the river Drina takes over. This is a huge, powerful river in this season, emerald green, en route to Visegrad and the famous bridge of  Ivo Andric’s novel. Last night we discovered it in the mist, at Camping Drina, before four excellent trouts grilled on a wood fire, prepared by the owner of the campsite -hiker himself and great photographer- ,accompanied by a local white wine before the homemade slivovich.

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Ce matin, nous sommes donc en Republica Srpska, l’entité serbe de Bosnie, au bord de cette rivière majestueuse. Le temps est à nouveau au beau.

So, this morning, we are in Republica Srpska, the serbian entity in Bosnia, along this awesome river. The sun is shining again.

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Demain, cap sur Sarajevo !

Tomorrow, Sarajevo !

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Au Kosovo / In Kosovo

Prétendre connaître un pays en quatre jours est un non sens. On peut juste sentir un peu une atmosphère, essayer d’attraper un peu de l’air du temps. C’est ce qu’on a tenté au Kosovo, comme ailleurs. Voici donc nos impressions de ce petit pays entre plaines et montagnes.

To claim to know a country in four days is nonsense . We can just  feel the atmosphere. This is what we tried in Kosovo, as elsewhere in this trip . Here are our impressions of this small country of plains and mountains .

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90% de la population se revendique albanaise, et pas seulement albanophone. Les Albanais sont musulmans ou catholiques. Mais il y a aussi une minorité serbe de 9% mais qui a toutes les raisons historiques d’exister.

90 % of the population claim to be Albanian, and not only Albanian-speaking.  Albanians are Muslims or Catholics. But there is also a Serbian minority of 9% who have all the historical reasons to exist.

Après avoir failli disparaître, les albanais ont gagné la guerre, grâce au soutien de l’OTAN. Ils le font savoir de manière ostentatoire : boulevards de l’UCK dans les villes et villages, statues de combattants et monuments aux morts, milliers de drapeaux albanais qui flottent au vent sur les carrefours, ou les maisons et même sur les ballons de foot ! On en trouve plus que de drapeaux bleus et jaunes du Kosovo.

After nearly disappearing,  the Albanians finally won the war, thanks to support from NATO . They let it know ostentatiously : UCK boulevards in cities and villages ,  statues of warriors and memorials, thousands of albanian flags on the roundabouts, or houses and even on  footballs ! There are more albanian flags that the blue and yellow ones of Kosovo.

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Mais les guerres ne sont jamais propres, et après les massacres anti albanais des troupes serbes, la réaction des résistants de l’UCK a été elle aussi terrible. On parle de trafic d’organes pris sur les prisonniers serbes ! 15 ans se sont passés et les haines sont sûrement toujours là, sous le manteau de la gentillesse albanaise.

But wars are never clean, and after the anti Albanian massacres of Serbian troops , the reaction of the resistants of UCK was also terrible . We heard of trafficking of organs taken from the Serb prisoners ! 15 years have passed and hatred  is certainly still there, under the mantle of the Albanian kindness.

On avait été frappés en Albanie par l’accueil des gens. On avait l’impression qu’ils étaient contents que des touristes visitent leur pays, et ils étaient tellement serviables et gentils. Même sentiment au Kosovo. On est garés dans un quartier un peu glauque de Prishtina et on a l’air un peu hésitant à laisser le camping car ? Un papy vient nous rassurer. On cherche un vigneron dont on n’a pas l’adresse ? Un gardien de parking nous embarque dans sa voiture pour nous y conduire. On a besoin de quelque chose pour la voiture ? Un jeune fait faire le tour de la ville à Daniel là aussi avec sa voiture. On dort dans la campagne parmi les vignes ? Deux policiers viennent au matin vérifier que tout va bien (sans nous demander ni papiers ni quoi que ce soit, juste savoir si nous n’étions pas en panne).

We had been surprised in Albania by the friendliness of the people . It seemed that they were pleased that tourists would visit their country, and they were so helpful and kind. Same feeling in Kosovo. We park in a somewhat murky area of Prishtina and were a little hesitatingabout leaving the camper ? A grandpa is reassuring. We look for a wine cellar without the address? A parking attendant takes us into his car to take us there . We need something for the motorhome ? A young guy takes Daniel around town in his car. We sleep in the countryside among the vineyards ? Two officers come in the morning to check that everything is fine ( without asking for papers or anything, just wanting to know if we were OK).

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On a un peu perdu ce sens du service dans nos pays « développés ».

Alors, le paradis ? Peut-être pour les touristes naïfs que nous sommes, mais sûrement pas pour les Serbes : on a eu l’occasion de s’en rendre (un peu) compte.

A 20 km au sud de Prishtina, la ville de Gracanica est construite autour d’un superbe monastère orthodoxe. Il est effectivement très beau, avec ses murs de briquettes et ses fresques qui couvrent tout l’intérieur.

We have lost that sense of service in our « developed » countries .

So this is paradise? Perhaps for naive tourists like us, but surely not for Serbs : we had the opportunity to realize it.

20 km south of Prishtina, the town of Gracanica is built around a beautiful orthodox monastery. It is actually very beautiful, with its walls of briquettes and frescoes that cover the entire interior .

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Mais en entrant en ville, surprise, les drapeaux de la Serbie flottent aux carrefours mais pas un seul drapeau kosovar. Et on a vraiment eu l’impression de ne pas être les bienvenus : les visages sont fermés et le gens nous renseignent à peine. Dans un magasin, l’épicier nous sert apparemment à contre cœur et en soupirant. Ici on est en Serbie et on paye en dinars serbes. Les étrangers ne sont pas les bienvenus.. C’est sans doute aussi comme cela dans les communes serbes du nord ouest autour de Mitrovica, près de la frontière. On est chez les vaincus et cela se sent. On n’a pas eu trop envie d’y rester.

But when entering the town,  surprise : the flags of Serbia fly at intersections but not a single Kosovar flag. And we felt we were not very welcome : the faces are closed and people turn away from us. In a grocery store, the shopkeeper serves us without a word and sighs. Here this is  Serbia and goods are paid with Serbian dinars. Foreigners are not welcome .. It’s probably the same in the Serbian area  around Mitrovica, in the northwest, near the border . We did not feel to keen to stay there after visiting the monastery.

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Deux jours plus tard, dans la campagne, nous rencontrons un papy qui semble avoir envie de bavarder, mais dès que nous disons que nous venons de Serbie, il laisse éclater sa haine des Serbes qui ont tué ses trois fils, allant jusqu’à les comparer à Hitler !

Two days later , in the countryside , we met an old man who came to talk , but when we said that we have just left Serbia, he showed his hatred of the Serbs who killed his three sons , as far as comparing them to  Hitler!

On a ensuite rejoint, par l’autoroute qui continue vers l’Albanie, Prizren, la grande ville du sud. Depuis sa forteresse, on la découvre, étalée le long de sa rivière. On y a retrouvé les vieilles maisons ottomanes, la nonchalance des gens, les grands cafés en terrasse, la tradition de la promenade du soir en mangeant des glaces ou croquant des pistaches et des cacahuètes.

By the highway which continues to Albania, we then reached Prizren, the large city of the South. Since its fortress, we discovered it, spread out along the river. We found again the old Ottoman houses , the nonchalance of people,  the large terrace cafés, the tradition of the evening stroll while eating ice cream or crunching pistachios and peanuts.

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Après une journée et une nuit sur la route des vins et un long moment chez un vigneron de Rahovec à déguster du Riesling et du Pinot noir locaux, un arrêt à Dakovica, son bazar et ses boutiques en bois qui s’alignent dans les ruelles pavées. On se croirait en Turquie.

After a day and a night on the wine route and a long time at a wine cellar in Rahovec to taste local Riesling and Pinot Noir, we stopped in Djakovica , with its bazaar and wooden shops that line the cobbled streets : we felt being back in Turkey.


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L’objectif de cette dernière journée au Kosovo était le monastère de Decani, dont l’église date de 1340 et est classée au patrimoine mondial par l’UNESCO. Après ce qu’on avait vu à Gracanica, on s’attendait à un village serbe. Pas du tout, bien au contraire, les drapeaux rouges albanais sont partout. Le monastère est niché dans le haut d’une vallée à quelques kms de la ville.

The aim of our last day in Kosovo was the Decani monastery, whose church dates back to 1340 and is a UNESCO World Heritage Site. From what we had seen in Gracanica , we expected a Serbian village. But  on the contrary, the Albanian Red flags are everywhere in the streets of Decani. The monastery is nestled at the top of a valley a few miles from the city.

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On y accède après avoir passé deux checkpoints de la KFOR sur une petite route de montagne et pour y entrer, il faut laisser ses passeports aux soldats autrichiens qui notent consciencieusement vos noms, les heures d’arrivée, de départ, l’immatriculation du camping car et en font même une photo. Et on sera suivi à l’intérieur par un gardien, talkie walkie à la main. Et bien sûr pas de photos, même de l’église à l’extérieur ! On ne rigole pas avec la sécurité.

It is reached after two KFOR checkpoints on a small mountain road and to enter , we must leave your passport to Austrian soldiers who proactively record your name , hours of arrival, departure ,  car registrationnd they even took a picture if it ! And we have been followed inside by a guard, walkie talkie in hand. And of course no pictures, even of the church outside! One does not joke with security.

D’après le guide édité en 2009 par les moines, ceux-ci ne sortent de leur murs surmontés de barbelés qu’avec la protection des militaires de la Kfor, qui ont d’ailleurs leurs quartiers à l’intérieur des bâtiments du monastère. Ambiance !

According to the book published in 2009 by the monks, they only go out of their walls (topped with barbed wire) under KFOR military protection. The soldiers  have their quarters inside the monastery buildings. Atmosphere !

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Avec l’église de Gracanica et celle de Saint-Sauveur-in-Chora à Istanbul, c’est la plus belle des églises orthodoxes que nous ayons visitées jusqu’à maintenant. Pas étonnant car le Kosovo était le cœur de l’Eglise orthodoxe serbe dont le patriarcat se trouvait jusqu’au XIXème siècle à Pec, distant de 10 km. Outre les fresques somptueuses, il y a ici, ce qui est très rare, de magnifiques sculptures. Quelques photos reprises de leur site web en témoignent.

With  Gracanica monastery and the Saint Savior in Chora Church in Istanbul, this is the most beautiful Orthodox church we have visited so far. No wonder because Kosovo is the heart of the Serbian Orthodox Church whose patriarchate was until the nineteenth century in Pec,  10 kms away from Decani. Besides the sumptuous frescoes, there is here, which is very rare , magnificent sculptures, as some pictures taken from their website testify.

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Pour finir quand même sur une note plus gaie, en partant, sur la petite route, entre les deux checkpoints de la Kfor, on a croisé une séance de photographies de publicité dont on vous offre l’exclusivité !

To end up on a more cheerful  note, on the small road between the two KFOR checkpoints, we crossed a session of photography shooting which we offer your as an exclusive gift !

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A la sortie de Pec, un peu secoués quand même par la visite de Decani, et tristes de quitter ce pays attachant, on est repassé au Monténégro, direction les montagnes du parc national du Dormitor. Et en bonus une photo de notre nouveau chez nous dans les gorges de la Tara.

A little bit shaken  by our visit of Decani, but sad to leave this captivating country, we crossed the border to Montenegro, going to the mountains of Dormitor National Park. This is a bonuspicture of our new home in the Tara canyon there.

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Prishtina !

C’est avec plein d’ images toutes faites et pleins de clichés que nous avons abordé le Kosovo. Première surprise, à la frontière, une douane serbe, puis kosovare, comme partout ailleurs, alors que le pays n’est pas reconnu par la Serbie ! Et pas de présence « internationale », militaire ou autre. Seule différence, notre carte verte n’est pas valable et il a fallu prendre une assurance locale (15€ pour 15 jours). La capitale, Prishtina est à 20km, et la route est excellente. Une impression de relative prospérité des campagnes -comparée à l’Albanie ou la Bulgarie- se confirmera tout le long.

We entered Kosovo with a lot of ready made images and clichés. Our first surprise was that at the border, we went through serbian customs and police as everywhere else when you leave a country, though Serbia does not recognize Kosovo. No international military presence. The only difference with all the borders we passed so far, we needed a local insurance (15€ for 15 days). Prishtina is 20 km away and the road is excellent. The countryside and the villages we passed by seem relatively wealthy, compared with Albania or Bulgaria.

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Prishtina compte 90 000 habitants et le centre-ville ressemble à celui d’une ville de province d’un pays du sud  : une grande rue piétonne (le Boulevard Mère Thérésa) bordée de magasins (Zara, Mango, l’Occitane, Benetton,…), de grands cafés en terrasse, de banques rutilantes, d’hôtels.

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Elle est encadrée à l’entrée des statues d’Ibrahim Rugova à gauche et Skanderbeg à droite.

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Plus loin une statue d’un combattant de l’UCK. Pas grand chose de spectaculaire : une ville « normale ». Nous sommes en Europe. Aucune trace visible de la guerre, qui s’est terminée il y a 15 ans. Tout est reconstruit mais les choses ne sont peut-être pas aussi simples. Les avenues autour sont bruyantes, grouillantes de voitures (pour beaucoup assez anciennes et polluantes), de bus, de gens. Le drapeau kosovar bleu et jaune est concurrencé par les dizaines de drapeaux albanais rouges avec l’aigle à deux têtes, mais pas de drapeau serbe à l’horizon.

Prishtina has 90 000 inhabitants and the center looks like any provincial town in the south of Europe : a large pedestrianized boulevard (called Mother Theresa of course) with fancy shops (Zara, Mango, l’Occitane, Benetton,…) and big cafes, banks and hotels. On the left, a statue of Ibrahim Rugova, and on the right, Skanderbeg, the albanian hero on his horse. Nothing spectacular : a « normal » town. We are in Europe. No visible signs of the war, which stopped 15 years ago. Everything has been rebuilt, even if it might not be as simple as that. The avenues are noisy, full of cars, buses (obviously they don’t have MOT here) and people. The kosovar flag flies alongside dozens of red albanian ones, but no serbian flag around.

uckDerrière ces grands axes, une multitude de petites rues étroites. C’est l’occasion de nos premières rencontres et de nos premières frayeurs pour trouver un parking pour le camping car. On est vite coincés entre un mur et des voitures garées sur les trottoirs.

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Et là, on retrouve la gentillesse des albanais ! Tout le quartier se mobilise : on téléphone aux propriétaires de deux voitures pour qu’ils les déplacent, on nous guide au millimètre près pour réussir à passer ! On tournera pendant une heure dans ce dédale avant de trouver une place.

On finira pas se garer sur des rails de chemin de fer désaffectés, pas loin du centre. La aussi, c’est avec l’aide des gens du coin qu’on réussira à se glisser entre deux voitures. Du coup on est devenu l’attraction du jour.

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Behind those thoroughfares, many narrow streets. It is the occasion of our first frights when we tried to find a place to park. Very soon, we found the motorhome stuck between a wall and cars parked on the curbs. And we found again the kindness we experienced in Albania ! Everyone around was mobilised to help us. Soneone phoned the owners of the cars blocking us, another guy guided us millimeter after millimeter ! We circled around this maze for an hour and finally ended up parking on old railway tracks ! There again, people helped us squeeze between two cars. The result was that we became the event of the day in the area !

On ne croise que des sourires et des gestes de gentillesse. Un papy nous précise qu’il habite la maison d’à coté et qu’on peut partir tranquille découvrir la ville et rester coucher là en toute sécurité. On va déjeuner dans le restaurant ouvrier devant le camping car : le patron interpelle la salle pour trouver quelqu’un qui parle anglais, on mange comme des rois pour 5 € chacun, et le thé est offert avec un sourire. Le patron, curieux, demande à visiter le camping car et s’extasie.

We only met smiles and welcoming gestures. An old man living in front of our parking place, told us that he would look after the motorhome and that we could sleep there without any problem. We went for lunch to the nearby kebap restaurant : the owner went around his customers to find one that would speak some english and in the end we had a royal meal for 5 € each, and the tea was on the house.

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Puis on s’est baladés en ville. La Bibliothèque nationale et universitaire est un bâtiment étonnant avec ses coupoles blanches et son habillage de métal. L’architecte croate a copié sur la résille de la Bfm Aurence ! Sur la façade flottent les drapeaux kosovar, albanais, américain et de l’OTAN ! A l’intérieur, dans le hall, un centre de documentation sur les USA, et une grande photo de Clinton entouré de Walesa et Vaclav Havel. Visiblement les kosovars albanais sont bien conscients d’avoir été sauvés des eaux par le camp occidental. Et l’aigle à deux têtes albanais est partout.

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In the afternoon, we strolled through the city center. The national and university library is a striking munument, with its white coupolas and « fishnet » . It looks like they have copied our Aurence Library in Limoges ! In front of the building, the kosovar, albanian, american, european and NATO flags fiercely fly! Inside, in the big hall, a US documentation center and a big photo of Clinton, Walesa and Havel. Obviously, the albanian kosovars have not forgotten that the  West  saved them from Milosevic’s agression. And the albanian  eagle is everywhere.

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Visite de la toute nouvelle cathédrale catholique baptisée évidemment… Mère Thérésa. L’église est sans intérêt sinon pour les vitraux qui datent de 2015 . C’est bien la première fois qu’on y voit des scènes aussi contemporaines : Thérésa et Jean-Paul II, et Benoit XVI passant la main à François !

A quick visit to the catholic cathedral called after Mother Theresa, of course. No interest in the building except for the brand new vitraux. They show Mother Theresa with John Paul II, and Benedict XVI handing over the Church to Francis !

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Ce qui est aussi frappant, c’est la jeunesse de la population : le Kosovo est le pays le plus jeune d’Europe, avec une moyenne d’âge de 28 ans !

What is striking is the youth of the population : Kosovo is the youngest country in Europe with an average age of 28 !

Le soir, en rentrant « à la maison », le grand père qui nous avait dit qu’il gardait un œil sur le camion rapplique fièrement avec son petit fils dans les bras, on donne au gamin une petite tout Eiffel, du coup un quart d’heure après, il revient seul et nous invite à boire un café. Cela s’est soldé par un nouveau tour du centre-ville et une discussion en anglais de cuisine : Aguim est adorable, comme tous les gens qu’on a rencontré aujourd’hui. Avec quelques mots d’anglais et pas mal de mimiques, on a parlé un peu du pays. Il nous a dit que les relations avec la Serbie semblent se calmer (vu ce qu’on a vu et lu le lendemain, ce n’est pas évident), de ses enfants à Brooklyn et de son métier : fabricant de rideaux de fer : un comble pour un citoyen d’un ancien pays communiste, non ?

In the evening, after coming back « home », the old man was waiting for us and took us again for a tour of the city, ending with a coffee in one of the cafés on the boulevard. In a very broken English he talked a bit about his country. According to him, the relationship with Serbia and the Serbs is getting better ( not so obvious if we think of what we’ve seen the next day). He showed us pictures of his children living in Brooklyn and told us his job was selling iron curtains : strange occupation for a citizen of a former communist state !