Daniel et Chon

Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront (René Char)


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l’Ukraine, ça craint.

Pour rejoindre la Hongrie depuis le Maramures, on peut rouler plein ouest sous la frontière ukrainienne ou passer cette frontière et la longer par le nord. C’est l’option qu’on a choisie, histoire de jeter un oeil sur cette région qui comme la Transylvanie roumaine a longtemps été hongroise. Elle n’a été intégrée à l’URSS (et donc à l’Ukraine) qu’après Yalta en 1945.

To reach Hungary from Maramures, you can drive due west just under the border with Ukraine or pass that border and turn let towards Hungary. This is the option we chose, just to have a look on this regionwhich, as the Romanian Transylvania has long been Hungarian. It was integrated in the USSR (and therefore Ukraine ) after Yalta in 1945.

On avait aucune autre prétention que de sentir un peu l’atmosphère du pays, et certainement pas d’en faire le portrait après  120km de route !

We had no other claim than to feel a little bit the atmosphere of the country, and certainly not to draw its portrait !

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Mais quelle tristesse : les petites villes et villages qu’on a traversés sont sans charme. On partait sans idée préconçue, et sans renseignements : Daniel avait épluché l’internet sans succès pour trouver un peu d’infos « touristiques » sur la Transcarpathie, cette province que nous allions traverser. Pas de campings non plus. Impossible de communiquer : les gens ne parlent pas d’autres langues que l’Ukrainien et le Russe. C’est la première fois qu’on ne trouve personne pour baragouiner avec nous en anglais ! impossible de retirer de l’argent aux distributeurs : eux non plus ne connaissent que le cyrillique, en ukrainien ou en russe !

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But how sad : the small towns and villages we traversed are charmless. We left without preconceived ideas and without  information as Daniel had unsuccessfully scoured the internet to find some  » touristic « tips  on the Transcarpathian, this province that we were going through. No campsites either. We were unable to communicate : people do not speak any languages except Ukrainian and Russian. This is the first time we can not find anyone to jabber with us in English ! No way to withdraw money from ATMs: they only know Cyrillic, Ukrainian or Russian !

Les villages semblent tristes, et pauvres. Des maisons récentes, sans charme. On s’est rappelé les villages de la Turquie d’Europe et de l’est de la Bulgarie. Les routes sont mauvaises, et les rues pavées dans les villages ondulent comme des piscines à vagues !

The villages seem sad and poor .The houses are recent but  without charm. It reminded us of  villages of the European Turkey and of eastern Bulgaria. The roads are bad, and the cobbled streets in villages undulate like wave pools !

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Des  étals sur les trottoirs vendent toutes sortes d’articles en plastique et des légumes du jardin. Seules touches de lumière dans ce paysage gris, le commerce de couronnes mortuaires en plastique !

 Stalls on the sidewalks are selling all kinds of plastic products and vegetables from the garden . The only  touches of light in this picture are the beautiful wreaths made of plastic flowers !

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Quelques surprises tout de même. Le long de la « nationale », à la sortie de villages des quartiers de châteaux dignes de Walt Disney. Qui peut bien y habiter ? des riches immigrés ? des Roms ? (on pense aux « patisseries » Roms vues en Roumanie). Mystère !

 

Some surprises nonetheless. Along the main road  at the exit of a village,  a whole neighborhood of castles worthy of Walt Disney. Who could live there ? rich immigrants? Gypsies ? ( One thinks of the « pastries » seen in a Roma village in Romania). Mystery !

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Tout ceci est assez déprimant, et on était assez contents de rejoindre la frontière hongroise.

All this is rather depressing, and we were glad to reach the hungarian border.

Cerise sur le gâteau : les douaniers hongrois qui trouvaient sans doute suspects ces touristes arrivant d’Ukraine à ce petit poste frontière perdu au bout de nulle part nous ont pris pour de dangereux personnages. Le camping car a eu droit à une inspection en règle : mis sur une fosse, ils ont inspectés le chassis, le moteur, sondés les portières, le plafond, ouvert tous les placards, regardé de près les conserves, les médicaments et les soupes en sachet.  Cela a duré une heure et demie, mais coup de chance, ils n’ont pas ouvert le frigo pour découvrir la famille syrienne qu’on y avait cachée !

Icing on the cake : the Hungarian customs officers who were suspicious about  these tourists arriving from Ukraine to that border post, at the end of nowhere.  The camper received a VIP treatment. We had to park over a pit. They inspected the chassis, the engine, they probed the doors , the ceiling, they opened every closet, looked closely at preserves, medicines and tea bags. This lasted an hour and a half but by chance , they did not open the fridge to discover the Syrian family that was hidden there !

Heureusement qu’au bout de cette journée assez pénible, un joli camping (Vizicom camping, Tùristvàndi, N 48.046924 E22.643085, 22 €) près d’un superbe moulin à eau et d’une rivière nous attendait côté hongrois. Le propriétaire parle un très bon français, mais semble lui aussi obsédé par les immigrés. Bienvenue au pays de Viktor Orban !

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Fortunately at the end of this rather tedious day, a nice campsite near a beautiful water mill and river welcomed  us on the Hungarian side. The owner speaks very good French, but seems obsessed with immigrants. Welcome to Viktor Orban’s country !

Prochain billet :  sur la route de Budapest.

Next post : on the road to Budapest.

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