La Gaspésie, destination touristique par excellence des Québécois, est la grande péninsule coincée entre le Saint-Laurent, l’état US du Maine et les provinces « maritimes » du sud du Canada, New-Brunswick, Nouvelle-Ecosse et ïles du Prince Edouard.
Notre première étape a été pour le superbe parc botanique de Grand-Métis.
Il nous a semblé encore plus beau que celui de Chaumont-sur-Loire.
Mais la Gaspésie c’est surtout le début de la chaîne des Appalaches, montagnes qui courent tout le long de la côte est de l’Amérique du nord sur 2400 kms, jusqu’en Alabama.
Au Québec, ces sommets- le pic Jacques-Cartier dans les monts Chic Choc culmine à 1200 m- créent des paysages magnifiques de forêts qui tombent dans la mer.
Nous avons donc mis le cap pour le parc national de Gaspésie, au coeur du massif.
Une arrivée le soir et un bivouac au bord d’une rivière laissaient augurer une belle journée de randonnées.
C’était sans compter sur le légendaire brouillard gaspésien qui nous a surpris en haut du mont Ernest-Laforce. Aucune chance de voir les orignaux qui habitent sur ses pentes.
Depuis le sommet, la vue était imprenable !
D’autant qu’on s’est pris une averse diluvienne lors de la descente !
On se serait cru dans Down by law, le film de Jim Jarmush lorsque le héros amène sa copine voir le lac de Cleveland, noyé dans la brume.
Mais après l’effort, le réconfort, ou plutôt après la saucée, les saucisses ! C’est cela le luxe du camping-car : prendre sa revanche sur la pluie, au sec et devant un repas chaud.
Dès l’après-midi, on a rejoint le Saint-Laurent, en route pour le parc national Forillon, juste au nord de Gaspé.
Les villages et leurs jolies maisons peintes de couleurs vives sont installés dans les anses du fleuve, et abritent de petits ports de pêcheurs. Ici on est au pays de la morue et on a mangé notre première Gadus morhua gaspésienne à Sainte-Madeleine-de-la-rivière-Madeleine (si, si…) , au restaurant la Capitainerie des deux soeurs. De toutes façons, c’était le seul plat au menu, sans doute pêché par un des bateaux amarrés au quai.
Un resto sans chichis, dans un port tranquille, entre deux averses, avec juste deux matelots qui s’escriment sur le moteur de leur chaloupe. Rien à voir, sinon la vie qui va ! Et nous, ça nous va bien !
La route côtière spectaculaire serpente entre mer et montagne, et le ciel chargé d’orage participait au spectacle.
Pour la nuit, l’appli I-overlander, formidable outil pour les campeurs « sauvages », nous a suggéré un petit lac loin de tout. On était seuls au monde.
On se serait cru au lac Pavin en Auvergne.
Après deux jours de temps breton, c’est sous le soleil que nous avons abordé le parc national Forillon. Ses falaises tombent directement dans la mer. La balade jusqu’au cap Gaspé et son phare est très spectaculaire.
C’est en fait le début du Sentier international des Appalaches qui rejoint la Géorgie en suivant la chaîne, sur 6091 kms. On peut même pousser plus loin jusqu’en Floride. L e chemin de Compostelle est battu à plate couture.
Quant à nous, on a commencé à se le faire : on a déjà huit kms derrière nous !
PS : la bière du jour est la Hurlu Berlue, brassée à Rivière-du-loup par la microbrasserie Aux Fous Brassant ! Santé !
20 juillet 2019 à 15 h 50 min
Bonjour ,je suis wilfried le fils de Daniel et Eliane ,nous habitons Québec ville et si le cœur vous en dit vous êtes les bienvenues .tiguidou
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21 juillet 2019 à 4 h 57 min
Bonsoir. Merci de votre proposition mais nous ne repasserons pas a priori par Québec. Merci quand même.
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