Laissant derrière nous Quang Tri et les souvenirs de la zone démilitarisée, nous voici à Hué, la cité impériale, à une heure de train plus au sud.
La citadelle forme un grand carré de dix kms de périmètre, entouré de douves. A l’intérieur deux enceintes successives protégeaient la résidence de l’empereur.
En 1968, les Vietcongs ont violemment attaqué la ville – la fameuse offensive du Tet – et les combats ont détruit pas mal de bâtiments historiques de la citadelle. Certains ont été réhabilités, laissant entre eux de grands espaces verts très agréables pour la balade.
L’architecture est radicalement d’inspiration chinoise et rappelle le Temple de la Littérature de Hanoï, mais sans le grondement de la ville à l’extérieur.
La grande salle centrale qui renferme les cendres des empereurs est magnifique.
Disons tout de suite qu’avec la forte chaleur, et aussi peut-être avec une certaine lassitude (encore un temple !), on n’a pas joué les touristes pro, guide à la main, et regards attentifs à tous les détails de tous les monuments. On a tranquillement déambulé entre cours et jardins.
On a quand même levé un mystère. Toutes ces inscriptions en caractères chinois sur les frontons, les porches, les salles, les jarres sculptées, ne sont pas du Chinois, mais du Vietnamien !
En fait il s’agit de caractères chinois standards auxquels ont été rajoutés quelques caractères spécifiques. Les locaux appellent cela l’écriture Han.
C’est au milieu du XVIIème siècle qu’un missionnaire français, Alexandre de Rhodes a mis au point leur translittération en lettres latines. Enfin, pas tout à fait car il lui a fallu rajouter énormément de diacritiques tout autour des lettres. Il a bien fallu signaler les six tons possibles dans la langue ! Par rapport au Vietnamien, nous ne faisons pas le poids avec nos cédilles et misérables accents sur les E !
Les Cambodgiens et les Laotiens se moquent des Vietnamiens à ce sujet, disant qu’eux au moins avaient conservé leur alphabet « en nouilles » !
Hué s’étire le long de la jolie rivière des parfums, et comme nous sommes maintenant les rois du scooter, on a aussi fait une belle virée dans la campagne.
On a beau être un peu lassés des visites de monuments, il faut reconnaître que la pagode Thien Mu vaut le détour. Idéalement placée sur une butte, elle domine le fleuve en haut de son escalier monumental.
La tortue est symbole de longévité, et vu notre âge canonique, on lui a demandé de nous soutenir !
Plus loin de Hué, une « vallée des tombeaux » regroupe les tombes de plusieurs empereurs Nguyen (la dernière dynastie vietnamienne). Nous avons choisi de visiter celle de Ming Mang. Bien nous en a pris, car le lieu est superbe.
Les bâtiments sont construits dans un parc magnifique, digne des estampes chinoises ou japonaises.
C’est sans nul doute le plus beau jardin que l’on ait vu au Vietnam.
Certains se prennent même pour des mandarins.
Mais Hué et le centre Vietnam, ce ne sont pas seulement de belles cités anciennes, mais aussi un haut lieu de la gastronomie ! et cela nous a réveillé les papilles !
Les galettes de riz sous toutes les formes possibles sont les reines de la cuisine.
Les Ban Béo sont de touts petits flans de riz garnis de crevettes hachées et de petits oignons frits. Génial.
Les Banh nam sont cuites à la vapeur et servis dans des feuilles de banane. Un vrai délice !
Sans oublier les incontournables Bun Bo Hué. A ce propos, on a appris que les « Bo Bun » qu’on trouve en France correspondent au même plat, mais appelé ainsi par les anciens de la diaspora. Ici seules les vieilles personnes emploient cette formule. Bun + Bo = Nouilles + Boeuf, tout simplement.
On a ensuite quitté Hué pour Hoi An, à une heure de voiture plus au sud, en suivant la très belle route côtière et le Col des Nuages. Mais on n’a pas pour autant quitté la gastronomie, car la ville est considérée comme la capitale de la bonne cuisine du centre Vietnam. Là aussi les galettes de riz sont partout…
…dans les délicates ravioles appelées « roses blanches » …
…comme dans les Wontons, mais cette fois-ci elles sont craquantes !
Merci à HLC et DL qui nous ont signalé ces deux plats divins.
Et ne pas oublier les fruits de mer, dont on ne mentionnera qu’une recette à tomber par terre, les pétoncles farcies. Un pur moment de grâce.
Hoi An est une magnifique petite ville, dont le centre historique est classé UNESCO. Il n’est pas très grand mais les maisons de bois sont superbes, et toutes les rues sont décorées de lampions multicolores.
Malheureusement, contrairement au centre de Luang Prabang au Laos, que nous avions adoré, nous avons eu beaucoup de mal à passer outre la foule des touristes et la multitude de boutiques de souvenirs. Le syndrome Venise ou Mont-Saint-Michel !
Des milliers de visiteurs arpentent continuellement les rues et le bord de la rivière. C’est vraiment trop ! Apparemment, des cars entiers venant des grands hôtels de Da Nang, trente kms plus au nord, déboulent tous les soirs pour d’innombrables selfies. Il faut des ruses de sioux pour prendre les maisons en photos sans avoir vingt touristes en premier plan.
Le charme réel de Hoi An a donc eu du mal à opérer et on s’est réfugiés sur la côte toute proche à An Dang dans une charmante guesthouse pour deux jours de farniente sous les palmiers et de baignades bien méritées.
30° à l’ombre et 25 dans l’eau. Elle est pas belle la vie ?
8 mars 2019 à 13 h 33 min
Tout fait envie : les jardins, les pagodes, la plage, les pétoncles farcies, les lampions multicolores….
Mais vous allez rentrer ?
Bises
MO
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8 mars 2019 à 14 h 16 min
Eh oui, on va rentrer. Après Hoi An, on a fait un saut d’avion pour Saigon. On y a passé la journée hier. Aujourd’hui et pour 3 jours on est sous les cocotiers dans le delta du Mékong. ET ensuite, on rentre !!
Bises à tous les deux
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9 mars 2019 à 22 h 25 min
30° à l’ombre et 25 dans l’eau…..et une bière 5 ° !!!
Bises profitez bien
Vincent
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9 mars 2019 à 22 h 27 min
30° à l’ombre et 25 dans l’eau…..et une bière 5 ° !!!
Bises profitez bien et revenez en alsace
Vincent
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