La carte ci-dessus indique Angkor Wat « immense temple richement décoré ». En fait, si c’est bien le temple le plus célèbre, l’ensemble du site d’Angkor couvre 400 km2 en pleine jungle. C’est un caléidoscope de temples (une trentaine), de forêt, de très grands bassins, de canaux d’irrigation, d’espaces défrichés sans doute sous les eaux à la saison des pluies. Il ne faut pas rêver parcourir tout ce territoire à pied, et il faut bien du courage pour le faire à vélo par 40° à l’ombre car certains temples sont distants de 10kms !
Le tuk tuk est la solution. Pour 15$ la journée vous avez votre chauffeur perso qui vous amène où vous voulez et vous attend à la sortie des monuments. Quand en plus vous tombez sur un jeune type très sympa qui vous fournit en bouteilles d’eau fraiche de sa glacière, c’est vraiment le grand luxe.
En bons bibliothécaires, on est partis à l’assaut de nos premiers temples armés d’un guide et on a commencé pas se raconter l’histoire de chacun. Angkor est essentiellement un site hindouiste, construit du IXème au XIIème siècle. C’est donc tout le panthéon et la mythologie brahmaniste, puis bouddhiste qui sont racontés sur ses murs. C’est très compliqué pour des rustres comme nous et on s’y perd complètement entre Vishnu, Brahma et tous les autres. Très vite, on a abandonné la lecture et on s’est laissés porter par l’esprit des lieux.
Chaque temple dégage une atmosphère particulière difficile à raconter. Entre la présence de la jungle autour et dans les enceintes, les énormes blocs de pierre, les lions, les serpents à cinq têtes, les centaines de statues de déesses enchassées dans les murs, les fragiles danseuses sculptées partout dans la pierre, on est obligés de se laisser aller. De couloirs sombres en cours intérieures, partout la même richesse, la même puissance, la même beauté. C’est magique !
C’est le paradis et l’enfer du photographe amateur qui ne sait pas où donner de l’objectif entre toutes ces scènes mythologiques mystérieuses.
Rassurez-vous, on vous épargnera la plupart de nos photos et on vous renvoie à Internet pour en voir plus, et de meilleures.
On avait pris un passe de trois jours et le dernier jour, on s’était réservés les deux temples les plus extraordinaires.
Angkor Wat est le plus grand, le plus majestueux, le plus emblématique de tous les monuments du site. C’est sans doute le bâtiment religieux le plus étendu du monde.
C’est aussi le plus visité et le « must » est d’ assister au lever du soleil,… avec 10 000 autres touristes photographes. On ne l’a pas fait mais on trouve sur le net des dizaines de versions de l’ image que chacun essaye de reproduire à l’infini, comme celle-ci :
On ne vous racontera pas le bâtiment ; on en serait bien incapables, mais ce qui nous laissés tout esbaubis, ce sont les frises sculptées tout autour du bâtiment principal.
Des scènes de la mythologie hindouiste sont racontées sur des centaines de mètres. C’est tout bonnement époustouflant et impossible à transcrire en photos. Voici quand même quelques exemples.
Des milliers de personnages, d’animaux, illustrent des batailles, des épopées, des épisodes du Ramayana où dieux et hommes composent des spectacles de pierre incroyables. On n’a jamais vu quelque chose d’aussi fabuleux !
A peine remis de ces émotions, on a atteint le dernier temple de notre parcours, le Bayon.
On y entre en passant une porte dans une enceinte de 3 kms de côté, qui annonce la couleur. Bouddha nous y attend :
Jayavarman VII a fait du Bouddhisme la religion d’état de son empire. Ce temple qu’il a fait édifier à la fin du XIIème siècle est en effet consacré à Bouddha et construit sur un rocher au milieu de la forêt. Des dizaines de tours comportant sur leurs quatre faces des visages du Bouddha créent une ambiance puissante, irréelle, mystérieuse. On n’en est pas encore revenu !
Et là aussi, sur les murs du temple, des frises sculptées qui racontent la vie de Bouddha, et aussi de nombreuses scènes de la vie quotidienne. magnifique.
Le Bayon : une merveille de l’art khmer. Une vidéo trouvée sur Youtube le raconte mieux que nous :
Et c’est sur ce visage énigmatique que nous avons quittés Angkor pour Phnom Penh, secoués par la magie du lieu.
12 janvier 2019 à 14 h 32 min
Le panthéon hindouiste c’est pourtant simple, grâce à Pierre Dac et son célèbre sketch : « Brahma la guerre et Vichnou la paix » : http://pierredac.free.fr/sketch01.htm
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12 janvier 2019 à 17 h 19 min
superbe reportage qui m’a fait revivre mes 4 jours à Ankhor .merci Daniel.
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14 janvier 2019 à 18 h 49 min
Oui, merci à vous deux ! J’ai refait mon voyage dans ce site où plus rien ne compte que l’émotion suscitée par la magie des pierres et de la jungle. Bonne route vers la capitale, sans doute. Bises.
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