Le Tizi’n’Tichka, le col entre Ouarzazate et Marrakech n’a pas changé en 20 ans. Toujours aussi raide avec ses centaines de virages. On monte, on monte, et on replonge dans la descente entre ravins et camions enfumés peinant à 20 à l’heure.
Du nouveau tout de même, versant nord des travaux dantestes sont en train d’être menés pour élargir la route et adoucir les virages. Des engins monstrueux attaquent la roche, ouvrent des brèches dans les parois. Impressionnant. Il faut se faufiler dans le chantier. Cet hiver, avec la boue et la neige, cela risque d’être sportif !
Et puis, il y a Taddert. Le premier vrai village dans la descente où tout le monde s’arrête pour souffler. les kanouns fument devant les restos, les bouchers sont prêts à vous vendre la viande hachée ou les côtelettes à faire cuire dans la gargote d’à côté. Les cars et les poids lourds se garent comme ils peuvent au milieu des boutiques.
Ne vous fiez pas à la pancarte de gite, tout le monde est bien vivant. C’est un vrai spectacle.
Une ambiance qu’on retrouve avec plaisir, 20 ans après : rien n’a changé : c’est un peu cra cra, c’est pas bien beau, il fait froid, ça sent le gas oil, mais il y a un air de bout du monde berbère qu’on adore. Et un p’tit tagine à 30 dhs vous fait oublier la route.
Ce soir nous sommes au camping Relais de Marrakech (N31° 42.408′ W07°59.407′), pratiquement vide mais cela nous va bien. On a jeté un oeil au camping Ferdaous d’abord, mais y’a pas photo. Le Ferdaous est une sorte d’immense parking clos au bord de la route de Casa : sans intérêt. Le Relais est nickel, près du club Sangho juste après le pont sur le Tensift quand on vient de Marrakech.
Et nous avons commencé à appeler nos copains marrackchis. Il va falloir du temps pour voir tout le monde !