Daniel et Chon

Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront (René Char)

Le sud de l’Albanie / South of Albania

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Nous avons fait pas mal de choses depuis notre dernier billet. Après avoir quitté nos jeunes amis de Lushnjie, nous nous sommes tout d’abord arrêtés à Appolonia. Cette ville grecque puis romaine a eu une importance considérable entre les VIème avant JC et le IIème siècle de notre ère. Bâtie sur une butte à quelques kms de la côte, reliée par une rivière à la mer ionnienne, elle a été brusquement abandonnée au Vème siècle suite à un tremblement de terre qui a détourné le cours de la rivière supprimant le port et transformé la région en marécages. Le site est immense mais peu de choses sont visibles. Il faut vraiment être spécialiste pour s’enthousiasmer. Seuls le petit musée et l’église orthodoxe à côté sont intéressants.

We’ve been quite around since our last post. After leaving our young friends in Lushnjie, we first stopped at Appolonia. The Greek and Roman city had considerable importance between the VIth century BC and the IInd century AD. Built on a hill a few miles from the coast, connected by a river in the Ionian Sea, it was abruptly abandoned in the Vth century following an earthquake that changed the course of the river and transformed the region into marshes. The site is huge but little is visible. You really have to be a specialist to get excited about it. Only the small museum and the Orthodox church next to it are interesting

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Après Appolonia, direction la Riviera albanaise au sud de Vlorë. Elle commence en fait 50 km plus bas, après avoir franchi les montagnes du parc national de Llogura qui est magnifique mais encore très froid à cette époque, nous empêchant d’y faire un arrêt prolongé. Après une descente vertigineuse sur la mer, c’est vrai que c’est superbe. Pas encore trop d’immeubles dans les villages, des criques isolées (pas faciles d’accès), des eaux cristallines. On a passé deux jours dans un camping sur la plage de Livadh, juste avant Himarë. On était seuls, et avions la grande plage rien que pour nous, comme d’habitude.

After Appolonia, we headed towards the Albanian Riviera south of Vlorë. It actually begins 50 km further south after crossing the mountains of Llogura National Park. After a very steep descent to the sea, it is true that it is superb. Not too many buildings in the villages, secluded coves (not easily accessible), crystal clear waters. We spent two days in a campsite on Livadh beach just before Himarë. We were alone, and had the beach and the campsite just for us, as usual.

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On est ensuite descendus tout au sud, en face de Corfou, jusqu’à Butrint, autre site archéologique. La ville est a été construite sur une colline en bord de mer, pratiquement entourée d’eau. Pas de déception comme à Appolonia, l’endroit est remarquable. De nombreux monuments encore identifiables sont dispersés sur le site. C’est très bucolique . Cela nous a fait penser à certains sites… mayas du Yucatan. Ici aussi on se promène sous les arbres qui ont poussé entre ou dans les monuments. Un temple d’Asclépios, un théâtre, des thermes et un forum romains, un baptistère et les arches d’une cathédrale byzantine, une forteresse vénitienne , un mur d’enceinte qui fait penser par endroit à Mycennes, le tout que l’on découvre en se baladant à l’ombre de la forêt, avec le chant des oiseaux en fond sonore. Superbe, et bien sûr l’ensemble du site était à nous !

We then descended all the way south to Butrint, another archaeological site, opposite the island of Corfu. . The city was built on a hill by the sea, virtually surrounded by water. No disappointment as in Appolonia, the place is remarkable. Many still recognizable monuments are scattered on the site. It’s very bucolic. It made us think of some… Maya sites of Yucatan. Here too we walk under trees, some of them having grown on the monuments. A temple of Asclepios, a theater, baths and a Roman forum, a baptistery and arches of a Byzantine cathedral, a Venetian fortress, a wall that is reminiscent in places of Mycennes, we discovered all this by walking in the shade of the forest, with birds singing in the background., and the sea all around. Superb, and of course the whole site was ours!

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De Butrint, on peut rejoindre la Grèce à 5 km à vol d’oiseau ou remonter vers Sarandë, puis de là, plein est par la montagne vers Gjirokaster. C’est ce que nous avons fait en empruntant un bac assez improbable, qui fait traverser la lagune de Butrint sur un radeau en planches tiré par des cables !

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From Butrint, one can reach Greece 5 km away ,as the crow flies, or go to Sarandaë and thence due east by the mountain to Gjirokaster. This is what we did by taking a rather unlikely “ferry” which crosses the lagoon of Butrint on a plank raft pulled by cables !

Gjirokaster, c’est bien sûr la ville d’Ismael Kadaré. Mais c’est surtout une ville labellisée UNESCO, et à juste titre. Accrochées à la montagne, des maisons de pierre grise forment une vieille ville aux rues pavées de gris, blanc et rose. Le tout est surveillé par une citadelle sur un piton. Les façades blanches et les toits de lauze forment un ensemble remarquable : la plus belle ville d’Albanie, avec Berat que nous avons loupée, et la plus belle cité ancienne que nous ayons vue depuis Mostar en Bosnie.

Gjirokaster is of course the city of Ismael Kadare. But it is mainly a city labeled UNESCO, and rightly so. Clinging to the mountain, gray-stone houses form an old town with cobbled streets of gray, white and pink. Everything is monitored by a citadel on a hill. The white facades and slate roofs form a remarkable ensemble: the most beautiful city of Albania with Berat and the most beautiful ancient city that we’ve seen since Mostar in Bosnia.

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De Gjirokaster, nous sommes descendus vers la Grèce et avons dormi juste avant la frontière dans un petit village à l’ombre du monastère orthodoxe. En allant voir un couple qui travaillait dans son potager à quelques mètres pour leur demander l’autorisation de rester là pour la nuit, nous avons encore une fois vérifié l’hospitalité du pays. Non seulement, ils ne voyaient aucun problème à ce qu’on dorme devant chez eux, mis on s’est retrouvé à partager un café, de la feta, des olives et des rakis dans leur salon. Giorgos et Maria sont des grecs albanais (ou l’inverse) qui passent leur retraite dans leur petite maison après des années de travail en Grèce. Nous n’avions aucune langue commune -Giorgos a seulement appris le russe à l’époque communiste- mais leur gentillesse et le regard espiègle du maître de maison qui essayait de nous remplir un troisième raki en nous faisant comprendre que nous ne conduisions pas après était plein de charme. Il a été difficile de les quitter ! Et ce matin, à 8h, Maria est venue frapper à la porte du camping-car avec un saladier de beignets chauds et de la confiture de cerises, en disant : breakfast, breakfast !

From Gjirokaster we went down to Greece and stopped just before the border in a small village in a quiet street. By going to see the couple who was working in their garden a few meters away to ask for permission to stay there for the night, we again checked the hospitality of the country. They not only saw no problem with us sleeping there, but we were offered coffee, feta, olives and rakis in their living room. Giorgos and Maria are a couple of Albanian Greek (or vice versa) who spend their retirement in their home after years working in Greece. We had no common language -Giorgos only learned Russian in communist time- but their kindness and the mischievous look of the householder trying to pour us a third raki was full of charm. It was hard to leave ! And this morning, Maria came knocking on the door to bring us a breakfast of donuts and cherry jam !

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Il est difficile de quitter ce pays si attachant. On ne comprend pas comment il peut avoir un telle mauvaise réputation.

Bien sûr, les routes sont bien pourries à part les grandes nationales, bien sûr, il y a beaucoup de décharges sauvages au long des routes, mais l’Albanie possède un tel potentiel touristique et ici l’hospitalité n’est pas un argument de vente comme dans beaucoup d’endroits. Et n’ayez pas peur des nids de poules : on y a survécu !

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It’s hard to leave a country so attractive. We do not understand how it can have such a bad reputation. Of course, the roads are ruined, apart from the national roads, of course, there are many illegal dumps, but Albania has such potential for tourism and hospitality here is not a business argument as in many places. And don’t be afraid of the potholes : we survived !

Dépêchez-vous de venir découvrir ce petit pays, avant que les promoteurs du tourisme de masse ne s’en emparent. Vous ne serez pas déçus !

Come and discover this small country, before mass tourism invade it, you will not be disappointed!

Une réflexion sur “Le sud de l’Albanie / South of Albania

  1. j’ai découvert votre blog par hasard en consultant le forum du maroc en camping car, je suis votre périple depuis le début et très interessée car c’est un voyage que nous avons fait il y a deux ans – croatie, bosnie, monténégro, albanie et grèce – il est vrai que nous avons particulièrement apprécié notre séjour en albanie et comme vous l’accueil de ses habitants. De butrint nous avons aussi pris le bac mais nous avons continué par la piste jusqu’en grèce qui arrive par igouménista (trajet pas évident).
    nous vous souhaitons bonne continuation pour ce magnifique voyage que vous faites et c’est avec grand plaisir que nous continuerons à vous suivre
    bien amicalement
    nicole et jean-jacques BADEIGTS

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